Sorti le 21 juillet 2010
De Christopher Nolan
Avec Leonardo DiCaprio, Ellen Page, Marion Cotillard
Genre: Science fiction, thriller
Américain, Britannique
Sensation éternelle de chute. De pouvoir, comme s'il était facile de construire tout comme on le souhaite. Tout est en mouvement, tout le temps, partout. Tout se renverse et se bascule. La pesanteur n'existe plus et les corps s'inversent. La mastication de son âme en papier mâché est lancinante. La masturbation de son cœur en patte à modeler s'avère être longue et douloureuse. On le broie de l'extérieur. Des graines sont implantées un peu partout mais ne poussent pas. Il a du mal à croitre, qui l'eut cru! Des inceptions à cœur ouvert sont pratiquées sur le cerveau d'une personne fragile. Il faut recoudre avec du fil de fer pour être sûr qu'il ne se brise pas au premier coup de dent. Un fil qui ne rouille pas de préférence. Refermer, enfouir avec propreté, sans bavure. Refermer sans laisser de trace. Car le tout ce n'est pas d'ouvrir, de lancer un sujet. Cela paraît insurmontable quand en réalité (attention: laquelle? où? existe-t-elle? rien n'est réel lorsque l'on est dans un état second d'hébétude) c'est simple comparé à la lourde tâche de devoir clore quelque chose. C'est bien plus difficile de terminer que de commencer, de détruire que de construire, de reconstruire que de détruire. Comme s'il n'y avait jamais de fin et que nous allions errer à jamais dans les limbes de notre esprit. Mais si la réalité est irréelle et que les rêves sont notre échappatoire, il n'y a aucun moyen de savoir. La connaissance de la vérité est impossible. On se prend la tête, on la secoue, on la remue dans tous les sens mais les barrières sont trop solides. Pas de faille dans le labyrinthe de la recherche. Il est à la fois intransigeant et incassable. Rien ni personne ne passe. Il n'y a pas de fin en fin de compte et tout s'interrompt brutalement. Le noir devient et nous devenons à nouveau autre chose dans une nouvelle lumière aveuglante. Nous continuons sans cesse de devenir dans un présent qui n'est jamais rien d'autre que l'inconscience du temps qui passe, le subconscient de notre avenir et de nos passés. Le présent c'est ne rien savoir. Le présent c'est ne pas penser. Juste vivre. Juste cela, rien de bien compliqué. Vivre dans la simplicité de la complexion. Ma pensée est tellement confuse et pleine que je n'arrive pas à l'ordonner pour exprimer ce que je ressens. Mais comment peut-on ressentir avec sa pensée? Est-ce seulement possible? Mystère. Je ne crois pas.
De Christopher Nolan
Avec Leonardo DiCaprio, Ellen Page, Marion Cotillard
Genre: Science fiction, thriller
Américain, Britannique
Sensation éternelle de chute. De pouvoir, comme s'il était facile de construire tout comme on le souhaite. Tout est en mouvement, tout le temps, partout. Tout se renverse et se bascule. La pesanteur n'existe plus et les corps s'inversent. La mastication de son âme en papier mâché est lancinante. La masturbation de son cœur en patte à modeler s'avère être longue et douloureuse. On le broie de l'extérieur. Des graines sont implantées un peu partout mais ne poussent pas. Il a du mal à croitre, qui l'eut cru! Des inceptions à cœur ouvert sont pratiquées sur le cerveau d'une personne fragile. Il faut recoudre avec du fil de fer pour être sûr qu'il ne se brise pas au premier coup de dent. Un fil qui ne rouille pas de préférence. Refermer, enfouir avec propreté, sans bavure. Refermer sans laisser de trace. Car le tout ce n'est pas d'ouvrir, de lancer un sujet. Cela paraît insurmontable quand en réalité (attention: laquelle? où? existe-t-elle? rien n'est réel lorsque l'on est dans un état second d'hébétude) c'est simple comparé à la lourde tâche de devoir clore quelque chose. C'est bien plus difficile de terminer que de commencer, de détruire que de construire, de reconstruire que de détruire. Comme s'il n'y avait jamais de fin et que nous allions errer à jamais dans les limbes de notre esprit. Mais si la réalité est irréelle et que les rêves sont notre échappatoire, il n'y a aucun moyen de savoir. La connaissance de la vérité est impossible. On se prend la tête, on la secoue, on la remue dans tous les sens mais les barrières sont trop solides. Pas de faille dans le labyrinthe de la recherche. Il est à la fois intransigeant et incassable. Rien ni personne ne passe. Il n'y a pas de fin en fin de compte et tout s'interrompt brutalement. Le noir devient et nous devenons à nouveau autre chose dans une nouvelle lumière aveuglante. Nous continuons sans cesse de devenir dans un présent qui n'est jamais rien d'autre que l'inconscience du temps qui passe, le subconscient de notre avenir et de nos passés. Le présent c'est ne rien savoir. Le présent c'est ne pas penser. Juste vivre. Juste cela, rien de bien compliqué. Vivre dans la simplicité de la complexion. Ma pensée est tellement confuse et pleine que je n'arrive pas à l'ordonner pour exprimer ce que je ressens. Mais comment peut-on ressentir avec sa pensée? Est-ce seulement possible? Mystère. Je ne crois pas.
Bande Annonce VOST
Le tout ce n'est pas de voler de ses propres ailes mais bien de pénétrer les secrets. Les préserver, les respecter, les partager. La tâche qui est encore plus délicate et qui demande habileté, dextérité et calme est d'aller en profondeur dans chaque chose qu'il nous est donné de voir, d'entendre, d'expérimenter et de vivre. Enfouir, creuser. Aller "jusqu'au bout du monde et du rêve." Le rêve conscient n'est d'ailleurs qu'une manifestation de celui que l'on fait endormi. Le rêve que l'on cultive toute notre vie est tapi, endormi du sol au plafond capitonnés pour ne pas qu'il nous échappe. Mais il suffit qu'une griffe d'agressivité sorte pour que toutes les coutures implosent. La vitre tintée ne nous reflète plus et le miroir se brise. Le ralenti intensifie l'expérience de la destruction. Au milieu de cela, nous flottons serein. Car nous savons que le danger n'est qu'une peur, celle de mourir ou de souffrir. Et cette peur nous paralyse alors que le mouvement nous balance. Nous éveille à la respiration. Le souffle coupé, nous revenons à la surface d'un immeuble de plusieurs étages sous-terrain.
Le tout ce n'est pas de voler mais mal de donner, fournir, implanter, faire germer, partager, changer. La modification d'un verbe engendre le bouleversement de morts et de vies entières.
Remettre en cause la morale est un exercice, bien que parfois choquant et même déroutant, très intéressant.
Alors, tous à vos écrans!
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