Sorti le 12-12-12
(Livre de Tolkien paru en 1937)
De Peter Jackson
Avec Richard Armitage, Martin Freeman, Ian McKellen
Genre: Adaptation, Aventure, Fantastique
Américain, Néo-zélandais
Le film dure 2h45 et pourtant je ne les aies absolument pas vues passer. J'ai même été surprise quand le film s'est terminé car j'ai eu l'impression que c'était trop tôt. J'ai eu aussi un goût amer de non-fini car je ne savais pas qu'en réalité Le Hobbit va être adapté sur trois épisodes comme le Seigneur des Anneaux alors qu'il ne s'agit que d'un tome qui aurait largement pu être adapté en un voire seulement deux épisodes. Mais ils ont trouvé le bon filon et ils l'exploitent à mort quitte à rentrer dans tous les détails voire à en rajouter. Je suis donc restée sur ma fin, voulant à tout prix que l'aventure continue mais il me faudra patienter sagement dans mon coin. Toutefois, le sous-titre "Un voyage inattendu" aurait du me mettre la puce à l'oreille car cela suppose d'autres sous-titres et donc d'autres épisodes.
Si je n'ai pas vu le temps passer, c'est sûrement grâce au rythme soutenu et dynamique qui nous plonge dans les aventures trépidantes et pleines de rebondissement de Bilbo le Hobbit (d'ailleurs traduit en Français Bilbon sans que cela soit nécessaire, mais les français aiment bien tout traduire même si cela s'avère inutile. Saluons par contre la bonne traduction de Bag End en Cul-de-sac). L'histoire semble bien plus simple et enfantine que le Seigneur des Anneaux et c'est peut-être pour cela que beaucoup préférerons le Seigneur des Anneaux aux personnages bien plus nombreux et aux implications plus complexes. Mais si l'intrigue est simple (redonner un chez soi aux Nains qui l'ont perdu contre le dragon Smaug), le récit qui en est fait n'en reste pas moins palpitant et si Bilbo le Hobbit est si important c'est bien parce qu'il s'agit de comprendre tout ce qui s'est passé avant le Seigneur des Anneaux et tout ce qui y a mené.
Ainsi, la scène principale, la scène cruciale du film est bien celle où Bilbo découvre l'anneau de pouvoir et le vole à Gollum. Au terme de plusieurs énigmes et d'un Gollum toujours plus perfectionné et toujours plus effrayant, Bilbo parvient à sortir de la caverne en usant du pouvoir d'invisibilité de l'anneau. Pendant toute cette scène, le suspens et la tension atteignent leur paroxysme car, même si l'on sait que Bilbo va s'en sortir puisque c'est le vieux Bilbo qui raconte sa jeunesse aventureuse, même si l'on sait que Gollum va survivre, même si l'on sait tout ça, le spectateur est emporté par les vives émotions véhiculées par la situation, le très bon jeu des acteurs et une musique qui donne tout son cachet et son aspect dramatique.
En tout cas, le film m'a donné envie de voir la suite, de revoir le Seigneur des Anneaux. Et comme je l'avais vu il y a plusieurs années de cela et que je ne m'en souvenais presque pas, cela a été comme le voir pour la première fois. C'est amusant de comparer les scènes où Bilbo découvre l'anneau dans Le Hobbit qui vient de sortir et La communauté de l'anneau sorti en 2001 puisque les graphismes se sont nettement améliorés même si pour l'époque ils étaient déjà incroyables. La scène est également bien plus détaillée dans Le Hobbit bien sûr d'où l'intérêt: on comprend bien mieux les origines et les événements déclencheurs de l'histoire. C'est aussi intéressant de mieux comprendre toutes les références que Bilbo fait dans La Communauté de l'anneau: par exemple, le dragon en feu d'artifice qui survole la Comté, Bilbo qui raconte aux enfants effrayés son aventure, les trolls pétrifiés que croisent Frodon et ses compères...
Le film m'a aussi donné envie de lire les livres, comme à chaque fois que je regarde un film qui est une adaptation et que je me dis "tout cela on le voit et cela semble évident mais je me demande bien comment cela est décrit en mots..." Je ne peux donc pas attester de la fidélité vis à vis de l'oeuvre même si on m'a dit que des faits ou des personnages avaient été rajoutées. Je m'en remets donc à vous, chers experts.
On retrouve dans Le Hobbit des paysages époustouflants et une parfaite immersion des personnages magiques dans la Terre du Milieu ce qui ne rend l'univers de Tolkien que plus réaliste alors même qu'il s'agit de l'univers le moins réaliste et le plus fantastique qu'on connaisse. On s'y croirait vraiment et on s'attendrait presque à croiser des elfes en sortant du cinéma. Des elfes, heureusement pas des orques, les êtres les plus horribles que j'ai jamais vu. Fondcombe en revanche est un pur joyau dans lequel on aimerait passer une vie sage et tranquille au son des oisillons et de l'eau qui coule. Son aura est fantastique et l'univers de Tolkien dans son entier est tout simplement du pur génie. Son imagination dépasse tout entendement rationnel humain et j'aimerais être dotée d'une imagination aussi fertile et aussi originale. Il ne se contente pas de copier des mythes nordiques qu'il a étudié, il les mélange avec bien d'autres influences, il invente par dessus, il s'en inspire pour créer du nouveau. Quel dommage qu'il n'ait même pas pu voir ce que ça a donné en image! Je me demande à quoi cela ressemblait dans son cerveau...
Cependant, je ferais deux reproches à ce Hobbit. Le premier est le début un peu exagéré et trop enfantin. On se perd en un banquet interminable des nains qui débarquent les uns après les autres chez Bilbo dans la plus grande bonne humeur en criant, rotant, buvant à gorgées pleines et en mangeant comme des porcs tout ce que contenait la réserve de ce pauvre hobbit dépossédé et perdu. À part rendre ridicule Bilbo, le fait de ne pas le mettre au courant de ce qui se passe et pourquoi les nains débarquent ainsi chez lui rend cette confusion dans son esprit inutile. De plus, on passe d'une scène très joyeuse avec des chants presque paillards et des assiettes précieuses qui volent à un moment solennel avec une chanson très grave, sérieuse et dramatique qui du coup détonne. On se demande même si le film ne va pas basculer dans une espèce de film à chansons alors même qu'elles apparaissent au milieu de l'action un peu comme un poil dans un plat.
Le deuxième est la scène où Thorin attaque soudainement l'orque blanc, son grand ennemi, dans une course au ralenti avec pour fond une musique épique et guerrière. Ce passage semble juste sur fait, "too much" dans le genre. Surtout que Thorin et toute sa compagnie étaient en train de tomber d'un arbre au bord du précipice sans pouvoir s'en échapper quand soudain ils arrivent tous à en sortir malgré leur équilibre instable et précaire. Un peu incongru, nan?
Malgré ces deux petits détails qui n'entachent pas du tout la réalisation de Peter Jackson, je recommande à tous d'aller voir Le Hobbit parce que vous vous retrouverez immergés dans une merveilleuse mais aussi effrayante aventure qui saura vous distraire et vous en mettre plein la vue et les oreilles (puisque la musique autant que les dialogues ont été finement élaborés).
(Livre de Tolkien paru en 1937)
De Peter Jackson
Avec Richard Armitage, Martin Freeman, Ian McKellen
Genre: Adaptation, Aventure, Fantastique
Américain, Néo-zélandais
Le film dure 2h45 et pourtant je ne les aies absolument pas vues passer. J'ai même été surprise quand le film s'est terminé car j'ai eu l'impression que c'était trop tôt. J'ai eu aussi un goût amer de non-fini car je ne savais pas qu'en réalité Le Hobbit va être adapté sur trois épisodes comme le Seigneur des Anneaux alors qu'il ne s'agit que d'un tome qui aurait largement pu être adapté en un voire seulement deux épisodes. Mais ils ont trouvé le bon filon et ils l'exploitent à mort quitte à rentrer dans tous les détails voire à en rajouter. Je suis donc restée sur ma fin, voulant à tout prix que l'aventure continue mais il me faudra patienter sagement dans mon coin. Toutefois, le sous-titre "Un voyage inattendu" aurait du me mettre la puce à l'oreille car cela suppose d'autres sous-titres et donc d'autres épisodes.
Si je n'ai pas vu le temps passer, c'est sûrement grâce au rythme soutenu et dynamique qui nous plonge dans les aventures trépidantes et pleines de rebondissement de Bilbo le Hobbit (d'ailleurs traduit en Français Bilbon sans que cela soit nécessaire, mais les français aiment bien tout traduire même si cela s'avère inutile. Saluons par contre la bonne traduction de Bag End en Cul-de-sac). L'histoire semble bien plus simple et enfantine que le Seigneur des Anneaux et c'est peut-être pour cela que beaucoup préférerons le Seigneur des Anneaux aux personnages bien plus nombreux et aux implications plus complexes. Mais si l'intrigue est simple (redonner un chez soi aux Nains qui l'ont perdu contre le dragon Smaug), le récit qui en est fait n'en reste pas moins palpitant et si Bilbo le Hobbit est si important c'est bien parce qu'il s'agit de comprendre tout ce qui s'est passé avant le Seigneur des Anneaux et tout ce qui y a mené.
Bande annonce VOST
Ainsi, la scène principale, la scène cruciale du film est bien celle où Bilbo découvre l'anneau de pouvoir et le vole à Gollum. Au terme de plusieurs énigmes et d'un Gollum toujours plus perfectionné et toujours plus effrayant, Bilbo parvient à sortir de la caverne en usant du pouvoir d'invisibilité de l'anneau. Pendant toute cette scène, le suspens et la tension atteignent leur paroxysme car, même si l'on sait que Bilbo va s'en sortir puisque c'est le vieux Bilbo qui raconte sa jeunesse aventureuse, même si l'on sait que Gollum va survivre, même si l'on sait tout ça, le spectateur est emporté par les vives émotions véhiculées par la situation, le très bon jeu des acteurs et une musique qui donne tout son cachet et son aspect dramatique.
"Mon précieux" Gollum
En tout cas, le film m'a donné envie de voir la suite, de revoir le Seigneur des Anneaux. Et comme je l'avais vu il y a plusieurs années de cela et que je ne m'en souvenais presque pas, cela a été comme le voir pour la première fois. C'est amusant de comparer les scènes où Bilbo découvre l'anneau dans Le Hobbit qui vient de sortir et La communauté de l'anneau sorti en 2001 puisque les graphismes se sont nettement améliorés même si pour l'époque ils étaient déjà incroyables. La scène est également bien plus détaillée dans Le Hobbit bien sûr d'où l'intérêt: on comprend bien mieux les origines et les événements déclencheurs de l'histoire. C'est aussi intéressant de mieux comprendre toutes les références que Bilbo fait dans La Communauté de l'anneau: par exemple, le dragon en feu d'artifice qui survole la Comté, Bilbo qui raconte aux enfants effrayés son aventure, les trolls pétrifiés que croisent Frodon et ses compères...
Départ pour l'aventure
Le film m'a aussi donné envie de lire les livres, comme à chaque fois que je regarde un film qui est une adaptation et que je me dis "tout cela on le voit et cela semble évident mais je me demande bien comment cela est décrit en mots..." Je ne peux donc pas attester de la fidélité vis à vis de l'oeuvre même si on m'a dit que des faits ou des personnages avaient été rajoutées. Je m'en remets donc à vous, chers experts.
On retrouve dans Le Hobbit des paysages époustouflants et une parfaite immersion des personnages magiques dans la Terre du Milieu ce qui ne rend l'univers de Tolkien que plus réaliste alors même qu'il s'agit de l'univers le moins réaliste et le plus fantastique qu'on connaisse. On s'y croirait vraiment et on s'attendrait presque à croiser des elfes en sortant du cinéma. Des elfes, heureusement pas des orques, les êtres les plus horribles que j'ai jamais vu. Fondcombe en revanche est un pur joyau dans lequel on aimerait passer une vie sage et tranquille au son des oisillons et de l'eau qui coule. Son aura est fantastique et l'univers de Tolkien dans son entier est tout simplement du pur génie. Son imagination dépasse tout entendement rationnel humain et j'aimerais être dotée d'une imagination aussi fertile et aussi originale. Il ne se contente pas de copier des mythes nordiques qu'il a étudié, il les mélange avec bien d'autres influences, il invente par dessus, il s'en inspire pour créer du nouveau. Quel dommage qu'il n'ait même pas pu voir ce que ça a donné en image! Je me demande à quoi cela ressemblait dans son cerveau...
Elrond
Cependant, je ferais deux reproches à ce Hobbit. Le premier est le début un peu exagéré et trop enfantin. On se perd en un banquet interminable des nains qui débarquent les uns après les autres chez Bilbo dans la plus grande bonne humeur en criant, rotant, buvant à gorgées pleines et en mangeant comme des porcs tout ce que contenait la réserve de ce pauvre hobbit dépossédé et perdu. À part rendre ridicule Bilbo, le fait de ne pas le mettre au courant de ce qui se passe et pourquoi les nains débarquent ainsi chez lui rend cette confusion dans son esprit inutile. De plus, on passe d'une scène très joyeuse avec des chants presque paillards et des assiettes précieuses qui volent à un moment solennel avec une chanson très grave, sérieuse et dramatique qui du coup détonne. On se demande même si le film ne va pas basculer dans une espèce de film à chansons alors même qu'elles apparaissent au milieu de l'action un peu comme un poil dans un plat.
Le deuxième est la scène où Thorin attaque soudainement l'orque blanc, son grand ennemi, dans une course au ralenti avec pour fond une musique épique et guerrière. Ce passage semble juste sur fait, "too much" dans le genre. Surtout que Thorin et toute sa compagnie étaient en train de tomber d'un arbre au bord du précipice sans pouvoir s'en échapper quand soudain ils arrivent tous à en sortir malgré leur équilibre instable et précaire. Un peu incongru, nan?
Gandalf et Radagast, l'illuminé de la forêt Noire qui nous a bien fait rire avec son bolide de course tiré par des lapins de Rhosgobel plus rapides que des ouargues d'Orques!
Malgré ces deux petits détails qui n'entachent pas du tout la réalisation de Peter Jackson, je recommande à tous d'aller voir Le Hobbit parce que vous vous retrouverez immergés dans une merveilleuse mais aussi effrayante aventure qui saura vous distraire et vous en mettre plein la vue et les oreilles (puisque la musique autant que les dialogues ont été finement élaborés).
Alors, tous à vos écrans!
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