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samedi 6 avril 2013

Retour sur Cinélatino [4ème prise]



Chronique pour Radio Mon Pais 

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Interview de Caetano Gotardo, réalisateur brésilien de O que se move


Interview organisée par l'attachée de presse du festival, Perrine Crubilé, réalisée en portugais le mercredi 20 mars 2013 à la Cave Poésie puis doublée en français avec l'aide précieuse de Claire Balerdi (voix) et de Michel Furios (technique)  le jeudi 21 mars 2013 et diffusée sur les ondes de Radio Mon Pais le vendredi 22 mars 2013 à 11h, présentée par Claire.

Un grand merci à l'équipe de Radio Mon Pais et à tout le festival Cinélatino pour ce festival merveilleux et cette expérience inoubliable en radio, sur le terrain, au contact des artistes, du public, des journalistes et des divers intervenants!

Alors, bon vent sur les ondes!

Retour sur Cinélatino [3ème prise]


 Chronique pour Radio Mon Pais 

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Jeudi 21 mars 2013, 11h05 après la chanson Diablo Rojo de Rodrigo y Gabriela, émission spéciale Cinélatino présentée par Laura


" Bonjour à tous! 


Je commence cette chronique par vous raconter les impressions que j'ai pu avoir sur ses derniers jours de festival, de lundi à jeudi.


Lundi j'ai enfin pu assister à des courts métrages. Ceux qui sont passés faisaient partis du programme  n°1 en compétition.
Le premier court métrage brésilien de Juliana Rodas, Le Double, traite de la question fantastique de l'apparition d'un double. Un court assez inquiétant et dont vous ressortirez perturbés et perplexes.
Le deuxième court, Don Sabas, une réalisation mexicaine de Juan Manuel Zuniga, est un hommage aux grands parents à travers un grand père qui s'attache à un petit garçon. La fin est déchirante mais ce court est très émouvant, et ce avec seulement quelques paroles. Pas besoin de plus parfois pour transmettre l'émotion.
Rodri est le nom du personnage principal du 3ème court qui est colombien. Adulte, Rodri ne travaille plus depuis 8 ans et ne souhaite pas se reprendre en main, il profite de la vie et surtout il tire parti de ses soeurs qui l'entretiennent financièrement. Mais les soeurs n'en peuvent plus et essayent de le bouger! Tâche difficile transmise avec de l'humour et du désespoir au sein d'une famille en difficultés comme toutes les autres.
Le dernier court métrage a été de loin mon préféré. Il s'appelle Feijoada Complète. Cette réalisation brésilienne d'Angelo Defanti parle de Carol qui veut quitter son mari mais qui n'y arrive pas du tout. La voix off nous explique au fil de l'histoire les pensées et les émotions des personnages. Au milieu de cette indécision pour quitter son mari, Carol doit préparer une feijoada pour les amis de son mari qui vont bientôt arriver. Une feijoada, c'est ce plat typiquement brésilien composé de riz blanc, d'haricots noirs, de farine (farofa), de saucisses, etc. Il y a dix mille choses à préparer, Carol est très occupée et en même temps sa mère lui met la pression pour partir. Indécise, elle arrive finalement à préparer le plat et le déjeuner est une réussite, tout le monde s'amuse bien. Le court est directement inspiré d'une chanson éponyme de Chico Buarque et d'un récit de Luis Fernando Verissimo. Ce court vous invitera à passer un moment convivial entre amis et réveillera vos papilles gustatives. Avec un rythme dynamique tout le long du court, la chute est excellente. Elle marque un point final surprenant et ironique. 

Chanson "Feijoada Completa" de Chico Buarque 

J'ai ensuite vu Civilizacion de Ruben Guzman en compétition dans la catégorie documentaire. Guzman a choisi de nous présenter la vie de l'artiste controversé argentin Leon Ferrari, aujourd'hui âgé de 90 ans mais qui ne les fait pas du tout ! On découvre donc les nombreux travaux plastiques, artistiques, les installations et les projets d'écriture de l'artiste au fil de sa carrière. Même si vous ne connaissez pas son travail, comme moi au début du film, vous apprécierez le découvrir. Surtout si vous aimez l'art contemporain, ce documentaire est fait pour vous! On y retrouve une réflexion sur la fameuse question "qu'est-ce qu'une oeuvre d'art?" mais aussi sur la problématique de la religion. En effet, Leon Ferrari a longtemps critiqué la religion dans ses oeuvres et dans ses discours. D'où les larges manifestations qu'ont suscitées une rétrospective de son travail en Argentine en 2004. Leon Ferrari est toutefois à découvrir pour son esprit original: pour lui, que ce soit de l'art, de la politique ou de la critique corrosive cela n'a pas d'importance, du moment qu'il fait passer son message! On ne découvre pas seulement la vie et la vision d'un homme ou d'un artiste, mais on va au-delà en interrogeant notre propre Histoire et nos présupposés.
Vous pourrez retrouver ce documentaire à 12h15 demain vendredi 22 mars à l'ABC pour une discussion à la fin du film avec Ruben Guzman, à ne pas rater!

  

A la fin de votre journée cinéma, vous pouvez aller vous restaurer au village cinélatino: les délicieux tapas sont à 4€ et les empanadas à 2€50. En goutant ces spécialités, j'ai pu apprécier la musique mélodieuse de Joandre Camargo Trio composé d'une guitare-voix, d'une batterie et d'une contrebasse. Cette samba alternative à paroles et tintée de jazz m'a donné envie de bouger malgré le froid. A connaitre absolument: voici un échantillon : 

Samba de uma nota

A présent, laissez-moi vous parler de deux longs métrages chiliens en compétition pour le prix du meilleur long métrage de fiction.

Soy mucho mejor que vos (Je suis bien meilleur que toi) et Joven y alocada (Jeune et foldingue) 

Commençons par Soy mucho mejor que vos de Ché Sandoval. Comme il l'explique au début du film, celui-ci fait suite à son premier film Te creis la mas linda (Je te crois la plus belle) où les personnages, plus jeunes, sont aussi en quête de relations sexuelles dans les nuits perdues du Chili. Ché Sandoval, de son vrai nom José Santoval Santibanez, explique aussi que même pour les français parlant l'espagnol, il vaut mieux lire les sous-titres et s'accrocher car dès la première scène, c'est un espagnol avec un accent chilien très fort qui est parlé. Je m'accroche donc! 

Le film traite d'un homme dont la femme est partie à Barcelone qui se retrouve donc seul et déprimé à Santiago, avec une entreprise un peu vacillante sur les bras et peu d'argent dans les poches. Tout au long de la nuit, on erre avec lui, on l'accompagne dans sa recherche désespérée de relations sexuelles. Mais à chaque fois qu'il en a l'opportunité, soit la fille lui échappe, soit il refuse et finalement s'en va. Comme l'explique Ché Sandoval à la fin de la projection, le film dépeint les hommes machistes et lâches chiliens. Il parle d'un Chili conservateur où, même si les femmes arrivent à avoir le même travail que les hommes, à gagner leurs droits et à devenir plus égales des hommes, elles se confrontent toujours à ce conservatisme qui génère un choc des genres. 

Le long-métrage nous montre en effet les conflits de genre au travers des lumières froides et des bars et des musiques undergrounds de la capitale. Le film est encore une fois riche en humour et en cynisme, en réflexions sur le sexe et sur les relations homme-femme. Le trentenaire se rend en fait compte de son pathétisme, ce qui est dépeint avec beaucoup d'ironie: il n'arrive même pas à rester avec son fils et à s'assumer en tant qu'adulte. On assiste donc à une interrogation sur la masculinité chilienne et sur ses rapports avec les femmes. Ce qui finalement est un thème universel! Ce qui est intéressant, c'est que le trentenaire n'est pas qu'un homme perdu, ce n'est pas qu'un homme quitté, c'est aussi un père de famille, un ami, un patron, un homme qui cherche, qui a des envies, qui essaye sans forcément y arriver. On peut alors être surpris de découvrir toutes ces différentes facettes de la masculinité! 

C'est donc à découvrir cet après-midi à 14h à l'ABC en présence du réalisateur Ché Sandoval.    

Bande-annonce en VO espagnol sous-titré anglais

J'ai ensuite couru d'une séance à l'autre entre l'ABC et la Cinémathèque (heureusement que c'est à côté n'est-ce pas?) pour pouvoir enchaîner avec Joven y alocada de Marialy Rivas. 

La réalisatrice, habillée de manière "jeun's", nous présente son film en le dédiant à une certaine "Camille", la "vraie jeune et folle". Dès le début du film, le thème de la sexualité est lancé ainsi que le ton cru du long-métrage qui le parcourra ensuite du début à la fin. On suit la vie d'une jeune adolescente de 17 ans en prise aux émois de son âge. A travers l'écriture de son blog, elle raconte la religion évaévangéliste de sa famille, son histoire, ses amours, ses nouvelles expériences sexuelles. on découvre alors deux mondes complètement opposés: l'évangélisme et le sexe. Religion et sexe sont reliés par un humour corrosif et provoquant, le film est dynamique, ouvert d'esprit, jeune et divertissant. On rit beaucoup et on découvre le monde du chat, des blogs et des posts. Grâce à un montage acidulé, les écritures de blog se rajoutent aux images filmées, les photos et les vidéos à répétition s'enchaînent avec beaucoup de couleurs. C'est vivant, ça bouge! Il y a du sexe mais surtout beaucoup d'amour et de peines, beaucoup d'interrogations sur toutes ces découvertes! Des plans rapprochés et intimes donnent une réalité palpable au long-métrage. 
Un film drôle et qui donne la pêche! A voir ou à revoir à la cinémathèque cet après-midi à 16h15 en présence de la réalisatrice Marialy Rivas!
 


J'aimerais vous raconter une dernière anecdote. Je me rendais au restaurant universitaire de l'Arsenal, la faculté de droit, quand j'ai soudainement été happée par une musique latino dans le hall d'entrée. Et c'est en m'approchant un peu plus que j'ai vu qu'il y avait plusieurs couples de danseurs de salsa. J'ai demandé à l'homme au micro apparemment en charge. En fait il s'agissait d'étudiants toulousains dansant la salsa pour marquer le coup entre le partenariat du CROUS de Toulouse et Cinélatino. Tout ça pour vous dire: ouvrez bien grand vos yeux et vos oreilles car le festival Cinélatino est partout dans la ville et dans la région, même là où vous vous y attendez le moins!   





Le festival continue jusqu'à dimanche alors profitez-en tant qu'il est encore temps! 


Merci de votre écoute et à bientôt devant les films latino-américains!"

jeudi 4 avril 2013

Retour sur Cinélatino [2ème prise]


Chronique pour Radio Mon Pais 

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Retrouvez à cette adresse les photos du vernissage de l'exposition photo présentée dans cette chronique et les photographies de l'artiste

 
Photographe: Agnès Duroyaume 

Mardi 19 mars 2013, aux alentours de la 26ème minute, dans l'Agenda Culturel de Claire

" Bonjour à tous! 

Mercredi dernier, le 13 mars, avant même que le festival Cinélatino ne commence officiellement, il avait déjà commencé pour moi. Je suis allée à la librairie Terra Nova au vernissage de l'exposition Mascarades Politik/ Mascara de plata. Les photos présentées sont celles du voyage à Mexcio d'Agnès Duroyaume. Elle fait partie du collectif Ojos Abiertos, Yeux ouverts.

Une ambiance chaleureuse lors de ce vernissage, pour vous, j'ai demandé aux visiteurs leurs sentiments sur l'exposition. Je vous propose donc de les écouter...

[montage prise de sons micro-trottoir]

L'exposition photo Mascarades Politik d'Agnès Duroyaume est donc à retrouver à la librairie Terra Nova, 18 rue Gambetta, jusqu'au 13 avril 2013. Vous pouvez aussi retrouver le collectif de l'exposition sur Internet juste ici

Retrouvez également toute la programmation ciné, concerts et expos sur www.cinelatino.com.fr 

A jeudi! "    

Personnellement, j'ai trouvé les photographies très jolies, colorées, vivantes et exprimant à la fois les problématiques sociales mexicaines et la manière artistique (les tags urbains, les pochoirs) qu'ont de s'exprimer les populations locales. Un beau voyage en quelques photos!  

 
 Photographe: Agnès Duroyaume

mercredi 3 avril 2013

Retour sur Cinélatino [1ère prise]

 
 
Chronique pour Radio Mon Pais

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Batucada brésilienne, soirée d'inauguration, rue du Taur, vendredi 15 mars 2013
Retrouvez le groupe sur http://blocodaqui.free.fr/

Lundi 18 mars 2013, 8h40, dans la matinale de Laura

" Bonjour à tous!

Je suis Camille et 
je me suis baladée pour vous tout le weekend au festival Cinélatino. J'ai été vos yeux et vos oreillese t je vais vous raconter ce qu'il s'est passé d'important ce premier weekend des rencontres Cinélatino.

Tout d'abord il y a eu la 
soirée d'inauguration vendredi 15 mars. Un buffet d'accueil était organisé à 18h30 au village de Cinélatino dans la cour de la cinémathèque, village qui est le cœur du festival et où vous pourrez retrouver une exposition photo très sympa (sur un groupe de prisonniers mexicains)mais aussi des concerts, des tapas, des stands et le programme, guide essentiel à votre découverte du festival.

Au 
menu de ce buffet, des empanadas, de la charcuterie avec du pain et du fromage mais également des tranches rondes toutes chaudes de pain recouvertes de viande et de feijao, haricots noirs, spécialité brésilienne. J'aurai juste du éviter la sauce rouge piquante qui a mis l'artifice dans ma bouche mais au moins ce festival commence fort en saveurs latino-américaines et en émotions! Le maire était également présent et a fait un discours d'ouverture du festival, en somme l'ambiance était conviviale malgré le froid.



Batucada brésilienne, soirée d'inauguration, rue du Taur, vendredi 15 mars 2013
Les lumières fluorescentes des instruments bougent comme les sons des tambours battants...


Je suis ensuite allée voir à l'ABC 
La Playa, une production colombienne, brésilienne et française pour l’ouverture. Traitant de la communauté afro-colombienne qui a des difficultés à s'intégrer dans la société colombienne à travers le parcours singulier de trois frères, le film nous touche de part son réalisme. La caméra est embarquée à l'épaule et on suit littéralement les frères de dos qui essayent de se frayer un chemin dans la vie adulte. Sur des musiques de techno-électro tintée de rythmes latinos, le film adopte un rythme en demi mesure ni trop lent ni trop vif où les regards en disent plus long sur l'état d'âme que les paroles. Mais lorsqu'ils parlent c'est un langage urbain, de la rue et surtout un mélange entre dialecte, portugais et espagnol qui est utilisé ce qui rend le film d'autant plus vivant. Malgré ces problèmes sociaux, on retrouve un certain humour. Le thème facile de la drogue ou du narcotrafic auquel on peut s'attendre en allant voir un film colombien est sous-jacent et doit être compris de manière subtile. Mais ici, le problème n'est pas que la drogue, c'est surtout comment se faire une place, comment retrouver les êtres qu'on aime, comment s'exiler et pourquoi... La capitale de Bogotá se dessine toujours en arrière fond comme un monstre lumineux et engouffrant. La nature s'y oppose et est très présente. Le retour aux sources donne à La Playa toute sa dimension poétique et esthétique.
Ce retour aux origines, on le retrouve dans les racines capillaires des afro-colombiens puisque la coupe de cheveux est 
omni présente dans le film: ce nouvel angle d'approche est donc original. Il s'agit de marquer son identité et son savoir-faire.
A la fin de la projection, le réalisateur est là pour répondre aux questions et 
aux remarques du public. En français, il explique le contexte historique de migration des afro-colombiens de la côte, exilés par le narco trafique vers les grandes villes. Mais la faible mixité les empêche de s'intégrer totalement.
N'hésitez donc pas à aller voir La Playa
 le jeudi 21 mars à 19h45 à l’ABC.

Je commence 
samedi mon weekend de Cinélatino à l'ABC pour voir La Sirga, une réalisation colombienne, mexicaine et française, qui fait partie du programme Cinéma en Construction. Ce dispositif aide financièrement les films arrêtés au stade de la post production à s’achever et à être distribué dans les salles. J'ai eu un peu de mal à me mettre dans le film mais le rythme lent est difficile à pénétrer. Sans temps ni lieu indiqués, tout est supposition mais aussi subtilité. Le rythme laisse le temps au spectateur de s’imprégner d’une atmosphère humide et inquiétante. Les personnages essayent de survivre dans une nature hostile, au bord d’un lac. Ils essayent aussi de se reconstruire une vie, ce qu’on perçoit dans la métaphore de la restauration de l’auberge La Sirga. Le problème de cette auberge, c’est qu’il n’y a pas de touristes à cause des violences qui sévissent dans la région. Il faut donc tuer le temps, pourquoi pas se trouver un compagnon et ne pas se laisser emporter parla peur des violences. La Sirga vous fera parcourir des chemins inconnus de l’esprit des personnages jusqu’aux méandres du Lac. Alors n’attendez pas et allez voir cette fiction le Mercredi 20 Mars à 20 heures à l’ABC. Vous pourrez y rencontrer le réalisateur William Vega lors d’une discussion à la fin du film, ce qui ne pourra qu’enrichir votre compréhension du film.

Entre deux fictions, faites comme moi : admirez à l’ABC les belles et poignantes photographies de l’exposition « Chili : Scènes du Printemps » de Maria José Bello. Vous y retrouverez les manifestations étudiantes au Chili jusqu’au 31 mars.

En retournant dans les salles obscures, j’ai assisté à un documentaire en compétition intitulé Tango, no todo es rock du réalisateur Jacques Goldstein. En alternant la couleur et le noir&blanc, il dépeint les sentiments complexes procurés par cette danse et cette musique argentines. Il interroge notamment les danseurs dit les tangueros qui avait été photographiés 10 ans plus tôt par Pedro Lombardi. On découvre que le tango (issu de la culture populaire) va bien au-delà de quelques pas techniques mais qu’il unit et sépare les couples, qu’il transcende les différences et surtout, qu’il permet de nous connaître nous-mêmes. Un beau documentaire, dynamique, qui vous donnera envie de danser et de voyager ! A voir et à revoir Mardi 19 Mars à l’ABC à 18h15 en présence du réalisateur. Allez aussi bouger et danser lors d’une milonga organisée ce Vendredi 22 Mars à 18h30 après une projection de courts tango de Samuel AB.

L’avantage du festival Cinélatino, c’est qu’il est multiculturel et imprégné de diversité. Mélangez donc tous les genres et tous les pays !

Dans un tout autre registre, et dans le cadre de la Muestra Médias et pouvoir, il est intéressant de voir No, le nouveau film de Pablo Larrain. Il a aussi produit Joven y Alocada en compétition au festival et diffusé ce mardi 19 mars à la cinémathèque à 21h45. No est un film sur la campagne publicitaire lancée en 1988 pour convaincre les chiliens de voter non au référendum sur le maintien au pouvoir du dictateur Pinochet. Avec l’acteur leader Gael Garcia Bernal, le film historique est dynamique et même humoristique malgré la gravité de la situation. On comprend mieux les enjeux politiques qui se cachent derrière de simples campagnes utilisant des méthodes publicitaires. Mais surtout, on entre dans l’intimité de la création artistique et de l’imagination ou comment les médias, ici la télévision, peuvent avoir une influence immense dans le jeu politique. Je vous le conseille donc absolument. Il passera ce soir à 20 heures à l’Utopia mais aussi demain à 13h50 et presque tous les soirs à l’Utopia.

Enfin, O que se move, autrement dit « Les choses qui bougent » qui sortira en France sous le titre « Celui que nous laisserons » est une réalisation brésilienne en compétition pour le long métrage de fiction. Ce long métrage de Caetano Gotardo est en fait divisé en trois courts métrages indépendants mais unis finalement par un fil conducteur. Ce fil qu’on retrouve est l’interrogation que se fait le réalisateur sur le deuil que peuvent éprouver des parents face au décès de leurs enfants. Abordant un thème tragique, le film est pourtant loin d’être lourd. Au contraire, j’ai plusieurs fois eu l’occasion de rire et de retrouver le Brésil que je connais. On est bien sûr toutefois pris d’une vive émotion pendant tout le film. Ces histoires que l’on suit nous touchent profondément car elles pourraient être les nôtres. Elles sont en plus racontées avec une simplicité lumineuse et de belles images. La surprise du film se trouve dans quelques chansons bien intégrées qui dynamisent et marquent l’originalité du film. Une projection de O que se move aura lieu en présence de Caetano Gotardo, le réalisateur, le jeudi 21 Mars à 21h30 à l’ABC.

Merci de votre écoute, j’espère vous avoir donné envie d’aller dans les salles découvrir la culture et le cinéma latino-américain.

On se retrouve donc Jeudi pour une nouvelle chronique sur le festival ! "